Premier Jalon important de la RDC – la LOI de CAFI atteinte : le niveau d’émission de référence soumis à la CCNUCC

Tree trunk

28 janvier 2018

Les chiffres montrent une déforestation croissante depuis 2010

Sous l’auspice du Département de Développement Durable de son Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, la RDC a soumis le Niveau national de Référence d’Emission Forestière (FREL) à la CCNUCC, pour la période 2000-2014.

Selon les recommandations de l’IPPC, la RDC a initié un système opérationnel et compréhensif de gestion des forêts. Dans cette démarche est comprise la soumission du niveau de référence d’émission forestière, à la CCNUCC, ce qui est maintenant chose faite.

Cette référence correspond en partie au jalon intermédiaire 3h. de la CAFI/DRC LOI) et permet de communiquer le niveau des territoires couvrant trois anciennes provinces prioritaires (Bandundu, Equateur, Orientale).

La RDC a décidé de concentrer son premier FREL, collecté via des images satellitaires de sa déforestation (Landsat) ; le pays a défini la conversion de terres forestières en terre défrichées. Le facteur premier a été identifié comme étant le changement de cultures agraires et d’exploitation du bois, y compris l’agriculture sur brulis et la coupe du bois, la déforestation artisanale et le ramassage voire la production du bois de chauffe/charbon.

Les émissions de CO2 ont été estimées à 351.41 MtCO2e ± 38.23 MtCO2e pour la période 2000-2010 et 829.56 MtCO2e ± 84.71 MtCO2e pour la période 2010-2014.

Les chiffres pour les années 2015-2019 ont été estimés par extrapolation historique et ajustés selon les causes indirectes de déforestation (croissance démographique et avancée infrastructurelle) qui ont un impact amplificateur sur les causes directes. Il est pressenti que ces chiffres évolueront en proportion vers un statu quo et seront estimés à 1,326 MtCO2e pour la période 2015-2019.

 

 

Que signifient ces chiffres ? Comment un pays tel que la RDC d’abord connu pour son couvert forestier monumental – avec une déforestation basse, a-t-il pu commencer une transition vers une déforestation forte ?

Cela représente un enjeu pour un pays, qui s’est engagé dans sa Stratégie Nationale cadre REDD+ à stabiliser le couvert forestier à 63.5%, en commençant vers 67% en 2000.

Atteint par le paradoxe de l’abondance, malgré ses immenses ressources naturelles, la RDC détient toujours de hauts niveaux de pauvreté. Etant donné la richesse environnementale et le potentiel de développement, l’enjeu majeur du pays reste de dissocier la croissance nécessaire structurellement aux congolais des bénéfices tirés par la déforestation.

Engagé dans le processus REDD+ depuis 2009, la RDC a joint CAFI en Septembre 2015. Cela a marqué le début d’investissements majeurs pour résoudre les facteurs de déforestation. Faisant partie intégrante du partenariat, CAFI a subventionné à hauteur de 10 millions de $ pour finaliser le système national de gestion de la forêt y inclus le développement du niveau de référence d’émission forestière.

Les niveaux de référence sont exprimés en tonne de CO2 équivalent par année pour une période de base servant pour la comparaison avec les résultats d’une autre période. Ensuite, ils servent de repères pour mesurer la performance de chaque pays dans la mise en œuvre des activités REDD+.

Chaque soumission d’un niveau de référence proposé, dans le cadre des paiements basés sur les résultats, devrait être soumise à une évaluation. Chaque soumission est revue techniquement par une équipe d’évaluateurs en lien avec les procédures et calendriers établis par la COP.

Avoir évalué son niveau de référence national en cours est une des conditions afin d’être éligible pour un paiement basé sur les résultats.

La mise en place du FREL a été conduite via une série de consultations techniques et stratégiques dirigées par le Ministre de la RDC pour l’Environnement et le Développement Durable (DDD) ainsi que l’Inventaire Forestier et du Développement (DIAF).

Les consultations effectuées dans le cadre de la Plateforme de Concertation Technique (TPC) – responsable du soutien à la mise en œuvre du Système National de Gestion de La Forêt de RDC. Ces réunions ont impliqué des représentants de nombreux partenaires techniques dont la FAO, l’Agence de Coopération Internationale du Japon (JICA) et la Société pour la Conservation de la Vie Sauvage (WCS). D’autres parties prenantes aux TPC comprenaient les chargés de projets REDD+ (inc.CAFI), des représentants d’universités et des centres de recherches.

 

NERF complet de la RDC (FR)