Pour la première fois, la Belgique et le Royaume-Uni financent CAFI

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Bruxelles et Glasgow, 4 novembre 2021 - La Belgique et le Royaume-Uni sont désormais contributeurs au fonds de l'Initiative pour la forêt d'Afrique centrale (CAFI). La Belgique a contribué 3 millions d'euros en 2021, et a l'intention de maintenir au moins ce niveau de financement jusqu'en 2024. Le Royaume-Uni a annoncé une contribution de 32 millions de livres sterling sur la période 2021-2026.

Lors de la COP26, plus de 100 pays se sont engagés à stopper et inverser la perte de forêts et la dégradation des terres d'ici 2030. Lors de l'événement à Glasgow, le Royaume-Uni a pris la tête d'un groupe de 12 bailleurs internationaux qui a annoncé une promesse collective initiale d'au moins 1,5 milliard de dollars de financement entre 2021 et 2025 pour protéger les forêts tropicales, les tourbières et autres réserves de carbone du bassin du Congo. Sur ce montant de 1,5 milliard de dollars, le Royaume-Uni contribuera à hauteur de 200 millions de livres (soit environ 270 millions de dollars) à la protection du Bassin du Congo. 32 millions de livres sterling de cette contribution s’effectueront via CAFI.

Rt Hon Lord Goldsmith a annoncé cette dernière lors de la table ronde sur les forêts du bassin du Congo organisée par la COMIFAC à la COP26 à Glasgow. "Le Royaume-Uni est fier de devenir un contributeur de CAFI, une initiative très appréciée et très précieuse. CAFI est cruciale dans nos efforts pour protéger et restaurer les inestimables forêts de la région, tout en fournissant des moyens de subsistance durables et en réduisant la pauvreté."

Pour sa part, la contribution belge à CAFI s'inscrit dans le cadre de sa politique de développement en République démocratique du Congo (RDC), qui soutient l'amélioration structurelle et durable de la sécurité alimentaire, des moyens de subsistance et des revenus des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, en favorisant leur résilience et leur autonomie. Les ONG belges, les acteurs institutionnels, les universités et Enabel, l'agence de développement belge, mettent en œuvre et développent de nombreux programmes en RDC avec leurs partenaires congolais, notamment sur l'agriculture, la gestion des ressources naturelles et l'énergie. Ainsi, le nouveau partenariat CAFI-RDC et ses principes directeurs s'inscrivent pleinement dans les objectifs de la Belgique en matière de climat et de développement, et permettent de nombreuses synergies avec les programmes de développement belges existants et à venir. L'agriculture familiale agroécologique en particulier a été et reste une priorité de longue date de la coopération belge au développement en RDC.

"La protection des forêts du Bassin du Congo est essentielle pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux, renforcés par la COP 26, et maintenir la biodiversité riche en forêts qui est vitale pour les moyens de subsistance des Congolais. Par sa contribution à CAFI, la Belgique a et continuera à soutenir l'engagement significatif de toutes les parties prenantes, en particulier la société civile", a déclaré la Ministre de la Coopération au Développement, Meryame Kitir.

Ces deux annonces portent à huit le nombre de contributeurs financiers au Fonds CAFI. Un grand nombre de ces bailleurs financent aussi de manière bilatérale des programmes alignés sur les objectifs de CAFI et de ses pays partenaires en matière de climat, de forêts et de populations.

Au-delà du financement, la mobilisation de leurs réseaux diplomatiques permet d'organiser le dialogue politique au plus haut niveau possible, comme l'a illustré récemment l'approbation de la Lettre d'intention entre la RDC et CAFI (2021-31) par le Premier ministre britannique (au nom du Conseil d'administration du CAFI) et le Président de la République démocratique du Congo.

Au cours des cinq prochaines années, l'approche unique de CAFI, qui combine financement et dialogue de haut niveau, sera utilisée, en RDC par exemple, pour aider à limiter la perte de forêts à un maximum de 667 867 hectares[1]par an et à restaurer 8 millions d'hectares de terres et de forêts dégradées. Le nouveau partenariat renouvelle également sa mission de réduction de la pauvreté et d'amélioration des moyens de subsistance, en s'appuyant sur les efforts actuels visant à aider plus de 65 000 ménages agricoles à pratiquer une agriculture qui épargne le couvert forestier et à donner accès à des sources d'énergie plus durables à au moins 250 000 ménages.


[1]  A réviser en 2022, comme prévu dans la Lettre d’intention, en utilisant les données les plus récentes.

Photocredit: FAO