L’histoire
Les forêts tropicales humides ont le potentiel d’atténuer les crises mondiales actuelles que sont le changement climatique et la perte de biodiversité.
Elles stockent et absorbent le carbone et abritent plus de 50 % de la biodiversité terrestre, alors qu’elles ne couvrent que 6 % de la surface de la Terre. Aucun autre écosystème ou secteur économique n’a la même capacité à inverser la crise du climat et de la biodiversité en cours. Les forêts sont également essentielles à la survie des personnes qui vivent à l’intérieur et autour d’elles.
La forêt centrafricaine est unique par sa taille et ses caractéristiques
L’Afrique centrale est l’une des rares régions du monde à absorber plus de carbone qu’elle n’en émet. Deuxième bassin forestier au monde, il absorbe chaque année 1,1 milliard de tonnes d’émissions de CO2 dans l’atmosphère, soit 4 % des émissions mondiales. Son avant-pays présente des points chauds uniques en matière de biodiversité et abrite plus de 10 000 espèces végétales et animales, dont beaucoup sont endémiques.
Cette forêt est la source de nourriture, d’énergie, d’abri et de spiritualité pour plus de 40 millions de personnes vivant à l’intérieur et autour d’elle, dans des pays dont les indices de développement humain et les zones de conflit sont parmi les plus bas et qui comptent le plus grand nombre de personnes ayant un besoin urgent d’aide en matière de sécurité alimentaire dans le monde.
Pourtant, la région est confrontée à des défis majeurs tels que la pauvreté, l’inégalité, l’insécurité alimentaire et le mauvais climat des affaires, aggravés par des faiblesses en matière de gouvernance, d’institutions et d’infrastructures.
Une région avec de forts besoins de développement
La région de l’Afrique centrale est confrontée à des défis majeurs tels que la pauvreté, l’inégalité, l’insécurité alimentaire et le mauvais climat des affaires, aggravés par des faiblesses dans la gouvernance, les institutions et les infrastructures.
Plusieurs pays de la région de l’Afrique centrale cherchent à devenir des économies émergentes dans les décennies à venir. Ils sont à un tournant et doivent décider si leur croissance, nécessaire pour améliorer les conditions de vie de près de 100 millions de personnes, se fera au détriment des forêts et des autres ressources naturelles. CAFI soutient ses pays partenaires dans les choix difficiles qui sont nécessaires lorsqu’ils s’engagent à suivre des voies de développement vertes et à faibles émissions.
La manière dont les forêts contribuent aux objectifs communs en matière de climat, de biodiversité et de développement national est définie dans des cadres d’investissement nationaux ambitieux qui découplent le développement de la déforestation. Cette transformation socio-économique touche de nombreux secteurs et résultera de mesures qui s’attaquent aux facteurs directs et indirects de la déforestation et de la dégradation des forêts.
Réalisations
Le CAFI, créé en 2015 lors de l’Assemblée générale des Nations unies, est à la fois un dialogue politique et un fonds fiduciaire. Ses projets produisent des résultats concrets dans tous les secteurs ayant une incidence sur les forêts. Le CAFI a catalysé des réformes transformatrices dans les secteurs de l’agriculture, de la forêt, de l’énergie, de l’aménagement du territoire et du régime foncier.