Les projets sur la gouvernance, la surveillance des forêts, les plantations de bois de chauffage, les fourneaux propres et la planification de l’utilisation des terres, qui relèvent de la lettre d’intention de 65 millions de dollars, sont en cours d’exécution.
Les forêts de la République du Congo s’étendent sur 22,5 millions d’hectares, soit environ trois fois la superficie de l’Irlande. Alors que le pays se targue d’avoir l’un des taux de déforestation les plus bas du bassin du Congo (voir ce graphique sur les estimations des surfaces annuelles de déforestation et de dégradation), les émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation représentent la plus grande source d’émissions, en raison des changements d’affectation des terres au profit de l’agriculture, de l’exploitation minière ou d’autres activités, et des modes de consommation d’énergie.
Conscient de son potentiel d’atténuation du changement climatique par la réduction des émissions provenant du secteur de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie, le pays s’est fixé deux objectifs principaux : atténuer les émissions provenant du secteur de l’énergie et de la déforestation, et maintenir le potentiel de séquestration du carbone par les forêts grâce à une meilleure gestion des forêts et à la reforestation. La République du Congo a par exemple interdit les concessions agro-industrielles dans les zones forestières et met en place un système de vérification de la légalité du bois.
La République du Congo et CAFI ont franchi une nouvelle étape dans leur partenariat en 2019, avec la signature d’une lettre d’intention qui présentait un engagement global de protection des tourbières en interdisant tout drainage et assèchement, et en évitant la conversion de plus de 20 000 hectares de forêt par an, et ce uniquement en dehors des forêts qui présentent des stocks de carbone élevés et une haute valeur de conservation.
Avec un taux de déforestation stable et relativement faible (0,06 % par an pour 2010-2020 (FAO)), la République du Congo présente un réel potentiel en matière de stockage du carbone et de préservation de la biodiversité.
Cependant, la perte et la dégradation des forêts ont entraîné l’émission de 19,2 millions de tonnes de CO2eq pour la seule année 2015, soit l’équivalent de la combustion de 44 millions de barils de pétrole.
millions d'hectares de forêts, couvrant 65% du pays
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du taux de déforestation annuel (2000-2016)
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de forêts allouées à des concessions d'exploitation forestière
US $ engagés par CAFI (avec 2 programmes approuvés, 4 en cours de développement, 2 terminés)
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hectares par an : superficie maximale de forêts pouvant être converties
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les secteurs engagés pour atteindre les engagements de la lettre d'intention
Après deux subventions préparatoires et la signature de la lettre d’intention, le gouvernement de la République du Congo et CAFI développent maintenant conjointement une série de programmes sur la base d’un cadre de programmation convenu, qui sera mis en œuvre à partir de 2021.
Cette réserve comprend des programmes de grande envergure dans des secteurs stratégiques clés : aménagement durable du territoire, pratiques agroforestières durables pour la production et la consommation durables d’énergie ligneuse, mise en place d’un système national de surveillance des forêts opérationnel et programmes jumelés pour garantir un engagement solide et constructif de la représentation communautaire et un engagement soutenu de la société civile et du secteur privé.