Les forêts denses et humides de la République centrafricaine sont divisées en un massif au sud-ouest et la forêt de Bangassou à l’est. Elles abritent une biodiversité exceptionnelle, dont 208 espèces de mammifères, 698 espèces d’oiseaux, 25 reptiles et des centaines d’espèces d’arbres, dont certaines sont menacées ou vulnérables.
45% de la population souffre d’insécurité alimentaire et 59% vit dans des conditions de privation intense.
Explorer les options par le dialogue politique et les études de faisabilité dans un pays qui fait avancer son programme REDD+ malgré l’instabilité et les ressources limitées.
Fortement touchée par des crises politico-militaires, la République centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec un développement économique et social ayant été entravé par des années de conflits armés intermittents. La déforestation et la dégradation des forêts, principales sources d’émissions de gaz à effet de serre, restent relativement faibles, à l’exception des périphéries des centres urbains. Cependant, la déforestation augmente rapidement au fil du temps dans le pays. En effet, la RCA était le pays d’Afrique centrale qui affichait le taux le plus élevé de perte de forêts intactes : entre 2015 et 2020, ce taux atteint 2,1 %, bien au-dessus de ses voisins, le Cameroun (0,21 %), le Congo (0,71 %) ou la République démocratique du Congo (1,46 %). Ainsi, les forêts tropicales denses de la RCA semblent être entrées dans une phase récente et croissante de dégradation[1].
En cette période charnière, le partenariat avec CAFI vise à soutenir le redressement du pays sur la voie d’un développement durable à faible émission de carbone. Le Cadre National d’Investissement (CNI) REDD+ de la RCA, élaboré avec le soutien financier de CAFI, souligne la nécessité d’adopter une approche plus intégrée pour sortir durablement la RCA de la crise.
Ainsi, le CNI préconise la mise en œuvre d’une approche qui renforce les administrations centrales et déconcentrées et les communautés locales, tout en mettant en œuvre des investissements opérationnels au profit des acteurs locaux. Ceux-ci peuvent être répliqués à grande échelle, en suivant la progression spatiale du processus de réconciliation.
[1] Vancutsem C., Achard F., Pekel J.-F., Vieilledent G., Carboni S., Simonetti D., Gallego J., Aragao L. et Nasi R., 2020. Long-term (1990-2019) monitoring of tropical moist forests dynamics. bioRxiv.
hectares de forêts tropicales denses
rang dans l'indice de développement humain 2020, sur 193
%
de la population était en situation d'extrême pauvreté en 2020
%
de la population dépend du bois de chauffage pour son énergie
Financement de CAFI par le biais de 4 subventions (en dollars américains)
Axes d'investissement et 3 territoires pilotes
CAFI vise à soutenir la République centrafricaine à deux niveaux :
- Au niveau central: dans la mise en œuvre des grandes réformes qu’il a entreprises, notamment sur la décentralisation - élément central des accords de paix, l’aménagement du territoire, le foncier, etc. - en vue de jeter les bases d’un développement durable du pays ;
- Au niveau local: dans un développement équilibré des territoires qui concilie le développement économique et social avec la préservation des forêts et des ressources naturelles. Trois premiers territoires ont été identifiés: (i) Bangui et sa périphérie, où les écosystèmes sont particulièrement menacés pour répondre aux besoins de la population de la capitale, (ii) le complexe d’aires protégées de Dzangua Sangha, du parc de Mbaere Bodingue, de la forêt de Ngotto, qui comprend des forêts à Haute Valeur de Conservation et des ressources naturelles de valeur (or, diamant, bois, etc.) et (iii) la forêt de Bangassou, qui, éloignée de la capitale, subit une pression importante pour les besoins des populations locales vulnérables.


