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Paiements pour services environnementaux - Central African Forest Initiative (CAFI)
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Paiements pour services environnementaux

Qu'est-ce que les paiements pour services environnementaux ?

L’initiative pour les forêts d’Afrique centrale (CAFI) a développé les paiements pour services environnementaux (PSE), un mécanisme de financement innovant basé sur la performance.

Conçus pour promouvoir des pratiques agricoles et forestières durables en Afrique centrale et pour préserver les précieux écosystèmes forestiers du bassin du Congo, les systèmes de PSE récompensent les acteurs ruraux qui adoptent des techniques d’utilisation des terres respectueuses de l’environnement. En contrepartie des services écosystémiques qu’ils préservent, ces acteurs reçoivent des paiements directs.

Prêt à être déployé à grande échelle, le PSE se concentre sur six activités clés visant à préserver les forêts et à soutenir les communautés locales : l’agroforesterie, le reboisement, les cultures pérennes, la régénération, la gestion durable des forêts et la conservation.

Pourquoi le PSE ?

Avec ses 234 millions d’hectares de forêt, le Bassin du Congo est la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie. Cette forêt abrite d’immenses ressources naturelles et joue un rôle crucial dans la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

Malgré une certaine stabilisation, la déforestation et la dégradation des forêts en Afrique centrale restent alarmantes, avec une perte annuelle de plus d’un million d’hectares de forêt. Contrairement à d’autres régions tropicales, la déforestation en Afrique centrale est principalement due à des activités à petite échelle pratiquées par les communautés locales, telles que l’agriculture sur brûlis et l’exploitation forestière à petite échelle. Ces pratiques entraînent une dégradation irréversible des écosystèmes forestiers, avec des conséquences à long terme sur la biodiversité et le climat.

Pour inverser cette tendance et améliorer les perspectives à long terme de protection des forêts d’Afrique centrale, il est nécessaire de développer des alternatives aux pratiques actuelles. C’est tout l’intérêt des PSE, qui permettent de traduire les engagements mondiaux en matière de protection du climat et de la biodiversité en actions concrètes au niveau local.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Sur la base de contrats, les PSE rémunèrent directement les acteurs ruraux qui adoptent des pratiques agricoles durables, en fonction des performances vérifiées (résultats mesurables).

Pour garantir une gestion efficace et transparente, le mécanisme de PSE de CAFI repose sur un système d’information centralisé. Ce système utilise des technologies de pointe telles que la collecte mobile de données, la télédétection en ligne et les paiements mobiles. Cette approche permet non seulement de suivre les résultats de manière précise et géographique, mais aussi de réduire les coûts et d’impliquer davantage les communautés locales dans la gestion de leurs ressources naturelles.

Les programmes de PSE peuvent être mis en place aussi bien à petite échelle, par des individus ou des familles, qu’à grande échelle, par des communautés locales. Les conditions de paiement sont adaptées à la taille du groupe bénéficiaire et aux objectifs spécifiques du projet.

Quel est le potentiel des PSE en Afrique centrale ?

L’Afrique centrale dispose d’un potentiel élevé pour déployer les 6 activités éligibles au CAFI pour recevoir des PSE. D’un point de vue biophysique, 393 millions d’hectares de terres sont techniquement adaptés aux activités de PSE. Si l’on exclut les zones déjà affectées par d’autres activités, telles que les aires protégées et les concessions forestières, un total de 271,2 millions d’hectares de terres appropriées sont disponibles pour les activités de PSE. Ce domaine est déterminé sur la base du principe fondamental du CAFI, à savoir déployer des PSE sans générer de déforestation ou de dégradation forestière supplémentaireLes PSE ne doivent pas entraîner de déforestation ou de dégradation supplémentaire des forêts, c’est-à-dire qu’aucune plantation d’agroforesterie ou de cultures pérennes n’est autorisée dans la forêt.

À des fins de modélisation, il a été estimé que le déploiement d’activités de PSE sur toutes les terres appropriées pourrait générer d’énormes avantages environnementaux, sociaux et économiques, tels que :

  • 4,8 gigatonnes de CO2e séquestrées annuellement, soit 7 fois les émissions de GES du Bassin du Congo en 2022, y compris les émissions liées au changement d’affectation des sols.
  • 6,77 millions d’hectares de déforestation évitée, soit six fois la déforestation 2022 du Bassin du Congo
  • Plus de 37,41 millions d’hectares d’emplois directs sans déforestation, ce qui représente 7 fois la population active sans travail mais disponible et à la recherche d’un emploi.
  • 274,13 millions de personnes, principalement dans la région du bassin du Congo, mais aussi en dehors, ont un meilleur accès à la nourriture et à une énergie de cuisson durable.
  • 73 milliards de dollars injectés dans l’économie locale, par le biais de paiements basés sur la performance et de revenus économiques, soit 3 fois le PIB agricole du Bassin du Congo.